Actualités françaises: « J’ai beaucoup perdu en me lançant dans l’arène » #France
Cet éditorial ayant pour sujet « Actualité française » a été vu sur internet, nous avons projeté de vous le publier ci-après.
A lire sur Le Point – Politique, l’article ci-dessous
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Titre exacte donné par le journal était: « J’ai beaucoup perdu en me lançant dans l’arène »
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L’autre jour, alors qu’elle hésitait entre deux paquets de lessive dans une supérette, un homme s’est approché et lui a dit : « Vous savez que vous êtes le sosie de Lucie Castets ? » Lucie Castets a souri – elle sourit souvent – et s’est présentée. Elle a l’habitude de ce genre de remarques. Un autre jour, on lui a cette fois demandé si elle était actrice. Elle a dit que non, qu’elle était femme politique. L’autre a compris tout de suite : « Ah, vous êtes Lucie Castets ! »
L’ex (et toujours un peu) candidate à Matignon s’amuse d’évoluer dans une sorte de flou. Certains leaders politiques s’offusquent de l’anonymat, encore plus d’être pris pour un autre, pas elle. « Je ne me définis pas comme une femme politique. Je suis un “opni”, un objet politique non identifié », s’amuse-t-elle ce matin de décembre.
À LIRE AUSSI L’incontournable Monsieur Bayrou, nommé Premier ministreTrès détendue, elle papote dans un café proche du Louvre qu’elle a rejoint à vélo, tout de noire revêtue, du bout des bottes au casque de cycliste, un peu comme un soldat du GIGN. Entre deux gorgées d’orange pressée et un coup de fil de Marine Tondelier, elle parle de sa nouvelle vie, de son « fiston », de ses origines caennaises, de son arrivée à Sciences Po Paris où elle avait un peu l’impression d’être prise pour une « plouc », de l’image de Parisienne qu’on lui a bien malgré elle collée, de la curiosité parfois intrusive des médias…
Ancienne frondeuse du PS
Et, donc, de politique. Elle n’est pas une débutante, même si la France la découvre l’été dernier quand le Nouveau Front populaire la désigne, après trois semaines de recherches, comme sa candidate pour Matignon. Il y a une dizaine d’années, Lucie Castets était une frondeuse du Parti socialiste. Elle n’était pas députée, mais elle a écrit avec d’autres une motion qui, lors du congrès de Poitiers, au printemps 2015, s’oppose à la ligne défendue par François Hollande, alors à l’Élysée. Elle apprécie en particulier Christian Paul et Laurent Baumel, deux des leaders de la fronde, dont elle est toujours proche. Durant le quinquennat de François Hollande, elle participait aux réunions des frondeurs au ministère de la Ville alors occupé par François Lamy – un intime de Martine Aubry, ennemie d’Hollande.
Aujourd’hui, ses interlocuteurs s’appellent Olivier Faure (avec lequel elle échange chaque jour), Marine Tondelier (idem), Fabien Roussel et Manuel Bompard. Les quatre têtes du NFP discutent chaque jeudi avec elle, en visio. « J’ai l’impression qu’avoir conservé cette réunion du jeudi avec moi est aussi un moyen pour eux de continuer à se parler », témoigne l’ex-directrice financière de la Ville de Paris. On lui suggère que son nom est instrumentalisé par ces quatre-là – défendu par LFI, car il est refusé par Macron, écarté par le PS pour amadouer Macron –, elle s’en moque un peu. « Ça me glisse dessus, assure Lucie Castets. De toute façon, j’ai l’impression que tout le monde instrumentalise un peu tout le monde, et tout le monde est dans le court terme. J’essaie, dans ma situation, de donner de la politique une image pas trop négative. »
Lucie Castets peut être têtue
C’est pourquoi elle continue à s’engager. Lucie Castets s’est mise en disponibilité de la fonction publique, et a dû chercher du boulot, car Bercy, son administration d’origine, n’a pas voulu la reprendre – à la différence de Clément Beaune, pourtant dans une situation similaire. Pour vivre, Lucie Castets a créé une microentreprise spécialisée dans la lutte contre le blanchiment d’argent et les circuits financiers terroristes, à destination des ONG. « En me lançant dans l’arène politique, j’ai beaucoup perdu professionnellement, à court terme. Mais j’ai choisi de ne pas être dans un parti, d’être libre. Mon message n’est pas brouillé », dit-elle.
Je ne cherche pas un siège à n’importe quel prix.
Lucie Castets rêve de changer les modalités de la politique. La haute fonctionnaire aimerait qu’une carrière s’achève après deux ou trois mandats, afin que les élus n’aient plus comme seul horizon leur réélection. « Trop souvent, et parfois cela peut se comprendre, ils déterminent leurs positions ou leurs votes avec une idée en tête : s’ils leur permettent ou non d’être réélus », regrette la trentenaire. Elle aimerait aussi qu’un peu de respect et de bienséance s’invitent dans les débats politiques. Lucie Castets raconte que, chaque semaine, elle discute avec un député Horizons de ses amis, dans ce même café proche du Louvre ; les échanges, dit-elle, sont fluides, argumentés, courtois, malgré les oppositions. Elle apprécie aussi François Hollande et Bernard Cazeneuve pour les mêmes raisons, leur faculté à discuter avec urbanité – même surjouée.
Il y a quelques semaines, Lucie Castets a pointé le bout de son nez électoral en Isère. Une législative partielle y sera organisée au début de l’année prochaine, dans l’ancienne circonscription d’Olivier Véran. Elle a bien vite reculé : LFI voulait conserver mordicus ce siège. Elle a appelé Manuel Bompard, le bras droit de Mélenchon, pour tenter de trouver un terrain d’entente. Poli mais ferme, Bompard lui a présenté une seule alternative : soit elle se range sous la bannière LFI, soit elle affronte un candidat LFI. Elle a laissé tomber, fidèle à son mantra : éviter les conflits inutiles. « Je n’allais pas commencer un mandat politique par un clash. De toute façon, je ne cherche pas un siège à n’importe quel prix », observe la jeune femme.
En revanche, lorsqu’on lui parle de Matignon, elle persiste. Lucie Castets peut être têtue : Macron aurait dû la nommer. « Non pas parce que c’est moi, mais parce que c’est la logique institutionnelle, et que des millions de Français ont voté pour ça. Je serais peut-être tombée, avec mon gouvernement, en trois jours, mais au moins Emmanuel Macron aurait respecté les institutions. Peut-être aussi que ça aurait marché, qu’on aurait réussi à mettre en œuvre la méthode proposée. Deuxième intérêt pour lui, il n’aurait pas donné prise à ceux qui le qualifient de jupitérien et hors-sol. »
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Si l’instant Matignon semble pour elle passé, Lucie Castets cherche toujours le moyen de rester dans le jeu politique. Début décembre, elle était à Tours, dans un quartier désœuvré, pour un petit meeting qui a attiré une petite foule. « Il y avait 454 personnes, rendez-vous compte ! dénombre-t-elle avec précision. C’est exaltant, ça signifie que les gens s’intéressent toujours à la politique au sens large. Je suis persuadée qu’il faut une alternance, qu’il faut notamment s’engager pour une vraie transition écologique. »
À LIRE AUSSI Et Lucie Castets inventa le parachutage sans parachuteEt si la politique ne veut pas d’elle, elle se consacrera à autre chose. « Je n’ai rien à perdre, je pourrai toujours faire autre chose dans ma vie. Je crois qu’il faut changer la façon dont on fait de la politique en construisant plus de ponts vers la vie professionnelle. Il est important de réfléchir aussi à limiter le nombre de mandats, car être élu ne peut pas être un métier à vie. » Et tant pis si, dans les supérettes, on continue à la confondre avec le sosie d’elle-même.
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