Infos france: Le journaliste de renommée mondiale Julian Assange se bat pour un nouvel appel et sa libération de prison

Des audiences ont eu lieu cette semaine à la Haute Cour de Londres pour décider si Julian Assange devait être autorisé à faire un nouveau appel contre son extradition vers les États-Unis.

Robert Harneis (DR)
Robert Harneis (DR)

Par Robert Harneis

Le journaliste en ligne est détenu depuis cinq ans à la prison britannique de haute sécurité de Bellmarsh, à Londres. Il n’a été reconnu coupable d’aucun crime, mais il est victime d’une procédure d’extradition aux États-Unis qui se fraye un chemin jusqu’aux tribunaux depuis qu’il a été extrait illégalement de l’ambassade équatorienne à Londres il y a cinq ans. Les États-Unis ont modifié au moins deux fois les motifs d’extradition, même si les avocats d’Assange n’ont pas eu la même possibilité de s’y opposer.

Détenu pendant cinq ans à Bellmarsh

Il s’était réfugié à l’ambassade équatorienne pour éviter de fausses accusations de viol apparemment concoctées par les gouvernements suédois et britannique, tous deux devenus totalement inféodés à Washington, sachant que les États-Unis avaient l’intention de révéler les accusations d’espionnage et d’exiger ensuite leur extradition. Les accusations de viol ont été abandonnées en 2019 car infondées, mais Assange reste en prison.
Washington veut Assange en partie pour se venger parce que c’est son site en ligne Wikileaks qui a révélé tant de secrets américains peu recommandables, pas seulement la vidéo du mitraillage sans cœur de civils irakiens, du personnel médical et des journalistes de Reuters. Un exemple est la note adressée au personnel des ambassades américaines à travers le monde, par la secrétaire d’État de l’époque, Hilary Clinton, les exhortant à voler les numéros de carte de crédit et les détails ADN de leurs homologues diplomatiques. Leur persécution incessante contre l’Australien consiste également à terroriser les autres journalistes pour qu’ils le copient. Pour mémoire, Wikileaks a révélé les secrets de nombreux gouvernements, pas seulement ceux des États-Unis.

Assange pourrait mourir en prison

Julien Assange (Photo SNJ)
Julien Assange (Photo SNJ)

Il est extraordinaire que d’autres médias plus dociles, comme le Guardian britannique, n’aient pas été poursuivis pour avoir révélé les mêmes informations. Les arguments juridiques devant les tribunaux sont relativement simples : une personne doit-elle ou non être extradée pour un délit politique ? La peine proposée est-elle disproportionnée ? Les complots de la CIA contre Assange invalident-ils leur demande d’extradition ? Mais les procédures judiciaires se sont déroulées à la vitesse d’un escargot tandis qu’Assange pourrissait dans ce qui était un isolement cellulaire pratiquement continu. Il est confiné dans sa cellule 23 heures par jour et bénéficie d’une heure de récréation mais sans sortir à l’air libre.
Assange souffre d’une mauvaise santé et il existe de fortes suspicions selon lesquelles les gouvernements britannique et américain ne seraient que trop heureux s’il mourait en prison, évitant ainsi l’odieux de le transférer dans le régime carcéral américain notoirement dur avec ses tribunaux très politiquement orientés. Là, il risque de passer le reste de sa vie en prison, alors que les juges britanniques affirment le contraire.
Il était trop malade pour assister à l’audience. La crainte est que s’il est emmené aux États-Unis, il meure de mauvaise santé ou se suicide.

Sept ans à l’ambassade d’Équateur

Avant d’être emprisonné à Bellmarsh, dans le sud-est de Londres – connu sous le nom de Guantanamo britannique – il a bénéficié de l’asile politique auprès des Équatoriens pendant sept ans. Il s’y est réfugié parce qu’il avait été informé que les gouvernements britannique et américain avaient l’intention de le faire arrêter et emmener en Amérique. Pendant cette période, il a été illégalement espionné par la CIA lors de réunions avec ses avocats. Ils auraient également comploté pour l’assassiner ou le kidnapper.
Assange pourrait voir son appel refusé. Mais cela donnerait une très mauvaise image aux gouvernements britannique et américain à l’approche des élections. Un avis juridique éclairé estime que l’autorisation de interjeter appel sera accordée. Mais, en raison des retards pris par la loi, elle ne sera entendue qu’à l’automne… juste après les élections présidentielles américaines. L’époque de la justice britannique indépendante et intrépide est révolue depuis longtemps.
Les deux gouvernements sont parfaitement conscients que le monde regarde pour voir si les prêches constants des Britanniques et des États-Unis auprès des autres gouvernements sur le respect de l’État de droit et des droits de l’homme signifient réellement quelque chose ou ne sont simplement que de l’hypocrisie et des deux poids, deux mesures.
Pendant ce temps, son épouse et ses partisans exigent sa libération immédiate car il n’a commis aucun crime.
Julian Assange a remporté de nombreux prix pour son journalisme.

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