Informations nationales: Qui est Mike Waltz, le conseiller de Trump à l’origine de la bourde d’État ? #France
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Un conseiller à la sécurité nationale qui fait preuve d’un manque flagrant de prudence, ça n’arrive pas tous les jours. C’est dire à quel point Mike Waltz se trouve aujourd’hui dans une situation tendue. C’est lui, a-t-il admis, qui avait ajouté par erreur Jeffrey Goldberg, le rédacteur en chef de The Atlantic, dans une discussion de plusieurs membres du gouvernement sur Signal. Erreur qui lui a valu de passer sur le gril au Sénat.
Ce militaire de profession, ancien membre des forces spéciales ayant servi en Afghanistan, n’est pourtant pas un bleu dans l’exercice de la sécurité nationale. Il a en effet déjà occupé cette fonction auprès du vice-président Dick Cheney, lors du mandat de George W. Bush. Il a par la suite créé Metis Solutions, une entreprise spécialisée dans la sécurité nationale.
À LIRE AUSSI Conversation secrète de l’administration Trump : un signal d’alarme pour les EuropéensUne entreprise florissante, qui profite notamment de contrats juteux pour la formation de forces spéciales en Afghanistan. Mike Waltz sent le vent tourner en 2020 et vend son entreprise pour 92 millions de dollars, quelque temps avant que Joe Biden n’annonce le retrait des troupes américaines d’Afghanistan et que, dans la foulée, l’entreprise ne voit ses actions chuter en Bourse. Lui qui, pourtant, critiquait en public la décision du président, voit la revente lui rapporter entre 5 et 25 millions de dollars, selon sa déclaration financière à la Chambre des représentants des États-Unis.
Un critique acerbe de la Chine
Car l’entrepreneur se rêve déjà un destin politique. Mais pas immédiatement dans le sillage de Donald Trump, puisqu’aux primaires républicaines de 2016, il soutient le sénateur de Floride Marco Rubio. Mauvaise pioche. En 2018, le natif de Boynton Beach se porte candidat à la succession de Ron DeSantis à la Chambre des représentants. Il remporte la primaire et devient ainsi le premier béret vert (surnom des forces spéciales) élu au Congrès, où il sera membre de la commission des Forces armées et de la commission sur la Science, l’Espace et la Technologie.
Réélu en 2024 à la Chambre pour la quatrième fois, il est plus tard désigné conseiller à la sécurité nationale dans la deuxième administration de Donald Trump, et démissionne de son mandat. À 51 ans, il a d’abord été favorable au soutien de l’Ukraine avant de rentrer dans le rang et de souhaiter « récupérer ses coûts » pour concentrer l’effort sur la Chine, une « lutte existentielle ». Il a été un fervent défenseur d’un boycott complet des Jeux olympiques d’hiver de 2022 à Pékin, en raison des violations des droits de l’homme par le PCC, notamment le traitement des Ouïghours.
À LIRE AUSSI Trump, symptôme de l’abêtissement américainMarié à Julia Nesheiwat, qui a été conseillère à la Sécurité intérieure pendant onze mois durant le premier mandat de Trump, il est l’auteur de trois ouvrages, notamment autour de son expérience militaire. Un profil qui dénote dans l’administration Trump, où les parachutés sans expérience dans leur domaine, comme Steve Witkoff, sont légion.
« Il fait de son mieux », selon Trump
Une expertise qui n’aura cependant pas empêché cette bourde sur Signal, dont Mike Waltz a assumé la « responsabilité ». « On a les meilleures équipes techniques qui essaient de comprendre comment cela a pu se produire », a ajouté Mike Waltz, suggérant qu’il avait pu avoir le numéro du journaliste enregistré sur son téléphone en pensant que c’était celui de quelqu’un d’autre.
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Des poursuites contre le conseiller de Donald Trump sont peu probables. Ce dernier lui a d’ailleurs accordé son soutien : « Il fait de son mieux » et « c’est un homme très bien », a estimé le président américain, jugeant, pendant un échange avec la presse à la Maison-Blanche, que ce dernier n’avait pas à s’excuser. Le président a estimé lors d’un appel téléphonique avec la chaîne NBC qu’il s’agissait du « seul pépin en deux mois, et au final sans gravité ».
Le milliardaire a seulement concédé que son conseiller allait « probablement » s’abstenir « dans l’immédiat » d’utiliser à nouveau la messagerie privée Signal, au cœur de cette affaire. Sage décision, semble-t-il…
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