Infos nationales: Qu’est-ce que le « congé payé climatique » que l’Espagne va mettre en place ? #France

Concrètement, les travailleurs espagnols bénéficieront d’un congé de quatre jours, payé par l’État, lors d’alerte météorologique émise par une mairie, un gouvernement central ou une région. « À partir du moment où une autorité, quelle qu’elle soit, indiquera qu’il y a risque dans les déplacements, les salariés devront s’abstenir d’aller travailler », a détaillé la ministre du Travail Yolanda Diaz sur la télévision publique RTVE, relayée par l’Agence France-Presse. « Aucun travailleur ne doit prendre de risques », a-t-elle martelé.

Travail à distance, chômage partiel

La ministre n’a pas apporté plus de détails sur le type d’alerte concerné par ce dispositif, ni sur les éventuelles conditions à remplir, du côté des salariés, pour pouvoir en bénéficier. Cependant, si la durée maximale de ce nouveau congé ne peut excéder quatre jours, les entreprises auront la possibilité de le prolonger. D’après Las Provincias, elles pourront également recourir à du travail à distance ou à des dispositifs de chômage partiel, qui existent déjà en cas de force majeure selon l’exécutif.

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En outre, les entreprises vont être désormais obligées de mettre en place des mesures spécifiques de prévention des risques en cas de catastrophes et de conditions météorologiques défavorables. Ces nouvelles mesures prévoient notamment le droit pour les travailleurs d’être informés, dès que possible, des mesures à prendre en cas d’alerte de catastrophe, dont le fait de cesser le travail.

Cette nouvelle législation intervient alors que plusieurs entreprises ont été pointées du doigt après les inondations meurtrières qui ont ravagé le sud-est de l’Espagne, pour avoir demandé à leurs salariés de rester au travail malgré une alerte rouge émise par l’Agence météorologique nationale. Ces dernières avaient accusé, en retour, les autorités d’avoir sous-estimé le péril.