Infos France: Mais pourquoi Macron tient-il tant à promouvoir les vaccins contre le VPH ?

Le chef de l’Etat se rendra aujourd’hui dans un collège de Charente pour sensibiliser les jeunes à la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV). Mais au vu des données actuelles, on peut s’interroger sur les bénéfices réels de cette prévention.

Par Alix Jouan

Emmanuel Macron sera en visite au lycée Jean-Lartaut de Jarnac, en Charente, mardi 28 février. Accompagné du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Pap Ndiaye, et du ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun, le chef de l’État participera à une séance de vaccination gratuite organisée à l’école. Puis il participera à une opération de sensibilisation à la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV).
Mais que diable fait le président de la République dans ce « gâchis » ? N’a-t-il pas d’autres affaires plus importantes à régler en ce moment ? Je suppose que non.

« Beaucoup plus loin et beaucoup plus fort » dans la vaccination anti-HPV

On sait depuis une vidéo publiée sur TikTok le 9 décembre 2022 qu’Emmanuel Macron a décidé de s’attaquer aux maladies sexuellement transmissibles chez les jeunes et « d’aller beaucoup plus loin et beaucoup plus fort » dans la vaccination contre les HPV « pour prévenir les cancers qui arrivent ensuite ». A priori, c’est une bonne intention et nous pourrions nous réjouir de cette politique de prévention.
On pourrait… A condition de rester sourd aux différents arguments qui contredisent, depuis plusieurs années, non seulement l’utilité, mais aussi l’innocuité de ces vaccins anti-HPV, notamment le Gardasil®.

Cancer du col de l’utérus : un enjeu de santé publique ?

Les infections à papillomavirus humain sont des infections sexuellement transmissibles (IST) courantes et souvent bénignes. Cependant, certaines souches (ou génotypes) provoquent des lésions qui, si elles persistent, sont tenues pour responsables du développement de cancers des sphères ano-génitale et ORL. Plus précisément, les génotypes 16 et 18 seraient responsables de 70 % des cancers du col de l’utérus.
En France, on estime que 3 000 femmes sont touchées par ce cancer chaque année, avec un malheureux 1 000 décès. Même si c’est encore un millier de trop, ces chiffres sont relativement faibles par rapport à ceux d’autres cancers comme celui du sein, comme le montrent les statistiques de la Ligue contre le cancer. Le cancer du col de l’utérus n’est donc pas ce qu’on appelle un problème prioritaire de santé publique.

Dépistages efficaces

Dans la plupart des cas, ce cancer est détecté et traité à temps, grâce au suivi gynécologique et au dépistage par frottis ou par tests. Ces derniers ont réduit l’incidence du cancer du col de l’utérus en France de 40 % depuis 1990 et sa mortalité de 37 %, avec seulement 59,5 % de femmes dépistées. Est-il utile d’avoir recours aux vaccins alors que des outils aussi simples et efficaces existent et qu’il suffirait de renforcer leur utilisation ?
En principe, oui, car mieux vaut prévenir que guérir. Mais à condition que ces vaccins soient vraiment utiles pour la prévention des cancers et surtout sans danger.

Vaccins réservés aux adolescents

Les vaccins HPV utilisés en Europe (Gardasil®, puis Gardasil 9®, et Cervarix®) ont été mis sur le marché en 2006. Leur but est de prévenir l’infection par les souches HPV les plus nocives et, par conséquent, de limiter voire éviter le risque de cancer causé par ces souches.
Le problème est que ces vaccins, comme la plupart, doivent être administrés à des personnes en bonne santé. S’ils sont injectés à des personnes déjà infectées par les souches ciblées, des études cliniques ont montré qu’ils ont tendance à augmenter le risque de lésions précancéreuses. C’est pourquoi les autorités sanitaires recommandent la vaccination dès le plus jeune âge (11-14 ans en France), avant tout rapport sexuel pouvant exposer au risque d’infection.

Un bienfait incontrôlable sur le cancer

Les adolescents (surtout les filles) sont vaccinés dans l’espoir de prévenir le cancer 20 ou 30 ans plus tard.
Cependant, il est impossible à l’heure actuelle de juger du bénéfice de la vaccination sur le cancer du col de l’utérus, tout simplement parce que les premiers adolescents vaccinés il y a 17 ans n’ont pas encore atteint l’âge auquel ce cancer survient habituellement, soit 40-50 ans. Si des études cliniques ont montré une certaine efficacité des vaccins sur les infections et les lésions dues aux VPH ciblés, leur utilité dans la prévention du cancer reste pour le moment sujette à spéculation.
De plus, sur une aussi longue période (deux à trois décennies), de nombreux autres facteurs peuvent jouer un rôle dans le développement du cancer génital : mode de vie, pratiques sexuelles, méthodes contraceptives, etc. Cela rend difficile, voire impossible, l’évaluation le rôle réel des vaccins dans ce domaine.

Événements indésirables graves

D’autre part, de nombreux événements indésirables graves ont été rapportés par les filles vaccinées, notamment des maladies auto-immunes telles que la sclérose en plaques ou le lupus. Mais aussi les syndromes de Guillain-Barré, les myasthénies, la polymyosite, la maladie de Verneuil, les hypersomnies idiopathiques, les encéphalomyélites aiguës disséminées et autres morbidités invalidantes aux noms compliqués.
Comme toujours avec les vaccins, le nombre exact de ces victimes n’est pas connu et la plupart peinent à faire reconnaître le lien entre leur pathologie et la vaccination. Certaines d’entre elles se sont regroupées au sein du collectif « Girls and Gardasil® » pour intenter une action en justice. Selon leur avocate, Camille Kouchner, 1 672 cas d’effets indésirables ont été signalés entre 2006 et 2011, dont 352 graves, pour plus de deux millions de jeunes femmes vaccinées.

Plaintes pénales classées sans suite

Dix plaintes ont été déposées en 2013 contre le laboratoire Sanofi Pasteur MSD (qui commercialise Gardasil® en France) et contre l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour « atteinte involontaire aux personnes et tromperie aggravée ». Vingt-cinq autres plaintes ont été déposées en 2014 pour « blessure involontaire, violation d’une obligation manifeste de sécurité et méconnaissance des principes de précaution et de prévention ». Mais tous ont été déboutés par le parquet de Paris, qui a estimé que le lien entre les pathologies développées et la vaccination n’était pas établi.

Une « annonce décisive » du président

Cependant, au vu des données actuelles et des incertitudes quant au bénéfice réel de ces vaccins sur les cancers, notamment le cancer du col de l’utérus, on peut s’interroger sur l’intérêt du président de la République à les promouvoir avec un tel zèle auprès des adolescents. L’Élysée parle pour ce mardi d’une « annonce décisive pour éradiquer le papillomavirus ». Espérons qu’il ne s’agisse pas d’une obligation vaccinale de plus et que chacun puisse conserver son consentement libre et éclairé.

Le témoignage d’Océane Bourguignon, seule victime d’effets secondaires graves pour qui l’imputabilité de sa maladie à la vaccination a été reconnue par une double expertise, accompagné du témoignage des parents d’Adriana, jeune fille décédée des suites de sa vaccination.

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Climat, 5 ans pour sauver notre humanité : ce que la France doit faire.,Redirection vers la description complète. Ouvrage de référence.

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