Actualités françaises: en Italie, la politique est en ébullition
À moins de deux mois de l’élection du nouveau Parlement européen, la politique italienne est en effervescence. Les résultats du suffrage peuvent changer les rapports de force en politique nationale. Et si Giorgia Meloni devrait garder haut la main son titre de chef de la majorité des droites, l’avenir des autres dirigeants est plus incertain. À Rome, il y a de l’électricité dans l’air.
Publié le : 20/04/2024 – 09:12
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De notre correspondant à Rome,
Les Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni séduisent encore presque un tiers des électeurs en Italie. Mais chez ses alliés, les européistes de Forza Italie peuvent dépasser la Ligue. Accusé dans son parti de végétaler dans l’ombre de Meloni, Salvini serait au désespoir. Le soutien de Marine Le Pen ne lui a rien apporté et bon nombre de leghistes, partisans de la Ligue du Nord, voudraient changer de chef et revenir aux sources régionalistes de la Ligue.
En face, le Front commun d’opposition a annoncé qu’il ya un an et demi se meurt. La leader démocrate Elly Schlein et Giuseppe Conte, des 5 étoiles, ne se parlent plus depuis que la première a proposé à Meloni de collaborer pour affronter la crise au Moyen-Orient.
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Et l’Europe dans tout ça ?
Dans les deux camps, l’Europe est un thème délicat entre alliés qui ne sont pas d’accord. Giorgia Meloni, par exemple, s’est fait élire en tant que nationaliste, mais depuis un an et demi, à l’a vue proche de Biden, de Ursula Von der Leyen, etc. À Bruxelles, elle a rejoint le courant majoritaire des dirigeants européens sur l’Ukraine, le Moyen-Orient, alors que Salvini, lui, vient seulement de renier le pacte de coopération qu’il avait avec le parti de Poutine et fait campagne pour plus d’Italie et moins d’Europe.
En face, c’est pareil : les démocrates sont toujours pro-occidentaux et européistes. Giuseppe Conte des 5 étoiles est souverainiste, avec de la sympathie pour Poutine, pour Trump et des pulsions anti-Israël mal dissimulées. Ils sont incapables d’aborder les élections ensemble.
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Un retour de Mario Draghi ?
Mais cette semaine, tout d’un coup, l’Europe est arrivée en force dans le débat. Avec la publication à Bruxelles du rapport de l’ancien Premier ministre italien Enrico Letta pour une relance du marché intérieur et les déclarations de l’ancien gouverneur de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, pour un sursaut européen face à la Chine et aux États-Unis. Deux Italiens dominent maintenant la réflexion des 27 sur l’avenir. À Rome, les politiques sont contraintes de sortir de leurs ambiguïtés.
Quant à savoir si l’un ou l’autre de ces anciens chefs de gouvernement italiens pourrait jouer un rôle à la tête d’une institution européenne, on parle beaucoup d’un éventuel retour de Mario Draghi sur la scène européenne.
« On n’en est pas là », répond prudemment Giorgia Meloni quand on l’interroge. Il est certain que Draghi a toutes les qualités pour diriger la Commission — si les 27 décident pour la première fois de choisir un président « technique » – ou le Conseil européen en remplacement de Charles Michel. L’ancien banquier serait un profil de choix pour la relance d’une Europe en mal de croissance. La presse italienne, en tout cas, elle, y croit déjà.
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Bibliographie :
Histoire de France (Volume 4) – La France de l’ancien régime, Les XVIe et XVIIe siècles.,Lien sur l’ouvrage.
La France des marges.,Ici la fiche descriptive.
Photographie/Sociétés et Organisations/Centre national de la photographie.,Infos sur l’ouvrage.